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- v2014
- Mis à jour le 11/06/2014
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Que de fois nous arrive-t-il d'évoquer ces tout premiers concerts où, rivés aux fenêtres de l'ancienne abbaye, nous attendions anxieusement l'arrivée de notre public ! Car, avant de connaître les surcroîts d'assistance qui devaient nous acculer au dédoublement de nos soirées, certaines de celles-ci ne connurent, dans les débuts, que des auditoires plutôt clairsemés. En effet, la réussite de la Semaine Musicale ne constituait pas un argument suffisamment décisif pour attirer le monde aux premiers festivals qui, malgré des programmes de choix défendus par des artistes de réputation internationale, n'étaient encore généralement considérés que comme une méritante expérience artistique.
Mais la foi et l'obstination des promoteurs restèrent inébranlables ! Peu à peu, la haute tenue des concerts et l'atmosphère que leur conférait l'amélioration progressive des locaux de l'abbaye attirèrent l'attention des milieux artistiques. La presse musicale, dont la collaboration devenait de plus en plus étroite, mettait l'accent sur une série de concerts honorant non seulement la région mais le pays tout entier ; et, chose très importante, les artistes ayant joué chez nous, ne manquaient pas de livrer leurs impressions aux mélomanes qu'ils étaient appelés à fréquenter. Ils touchaient de la sorte les milieux particulièrement susceptibles de s'intéresser à nos manifestations, et les conséquences s'en firent sentir.
Comme je l'ai déjà indiqué, c'est en 1963 que certaines des huit soirées prévues primitivement, furent présentées en double audition. En 1964, les concerts donnés dans le vaisseau sensiblement plus élargi qu'offrait l'église Saint-Sébastien, modifièrent encore nos possibilités d'accueil. Aujourd'hui, l'assistance à nos manifestations du soir et du matin peut être évaluée à une moyenne de près de cinq mille personnes, alors que le bureau de location est souvent contraint à nombreux refus. Ce résultat peut partiellement s'expliquer par le fait que nos programmes comportent, maintes fois, des oeuvres rarement à l'affiche. Une récente enquête, faite à l'entrée des concerts par l'un de nos administrateurs, a permis d'établir que nos auditoires sont alimentés pour vingt-cinq pour cent par des personnes de Stavelot et des environs immédiats. Soixante pour cent d'auditeurs émanent de notre pays et séjournent en villégiature ou se déplacent spécialement pour le Festival. Quinze pour cent sont des étrangers. La situation géographique de Stavelot favorise l'accès à de nombreux Allemands, Hollandais et Luxembourgeois, mais ne limite pas, loin s'en faut, la participation étrangère à ces seuls pays. Il est à noter que la présence des jeunes peut s'estimer à vingt-cinq pour cent lors des séances du soir et à trente-cinq pour cent aux concerts du matin. Enfin, les organisateurs se réjouissent, à juste titre, de voir leur entreprise suivie et encouragée par des personnes de toutes conditions sociales, de toutes opinions, réunies sous un seul signe :
La Musique !
